Les Motivations

On me demande souvent : « Mais pourquoi plongez-vous sous terre et pas dans la mer ? » Je n’ai que l’embarras du choix pour les réponses. Il est vrai que chacun a sa motivation profonde, mais c’est un ensemble de raisons plus ou moins avouables et très liées les unes aux autres qui nous amène à cette pratique.

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La première raison qui a donné envie de plonger dans les siphons c’est bien sûr, cette envie de poursuivre au-delà du verrou liquide qui a bloqué l’exploration.

Il faut savoir que la plupart des spéléologues qui se lancent dans la plongée souterraine ont la même approche :•    le siphon est l’obstacle qu’il faut franchir pour continuer l’exploration.

Cette EXPLORATION, justement, est probablement le point essentiel de nos motivations

A l’aube du XXIe siècle, notre planète est connue et reconnue, entièrement explorée, cartographiée et photographiée.

Toute ?

Non !

Les domaines sous-marins et souterrains offrent encore des espaces vierges.
Et la plupart des karts noyés sont encore des terrains à explorer :

Les spéléonautes font partie des derniers explorateurs de la planète.

LA PREMIÈRE

Cette PREMIÈRE pour laquelle nous sacrifions nos économies et tout notre temps de loisirs est une sensation indéfinissable. Elle est mystérieuse autant que fantastique.

Nous nous identifions facilement à tous ces grands aventuriers qui ont exploré la planète : Marco-Polo, Magellan, Christophe Colomb, Dumont d’Urville,  et pour les plus jeunes en Tintin dans « On a marché sur la lune ».

Quand nous fonçons vers un terrain vierge que personne n’a pénétré avant nous, nous l’inventons, c’est notre passage qui le sort du néant.

La proximité des sites n’est pas non plus sans intérêt : L’AVENTURE EST SOUS NOS PIEDS.

En effet, l’aventure est souvent associée à l’idée de voyage lointain, comme si son intensité se mesurait par l’éloignement en kilomètres du terrain d’action et du monde civilisé.

L’exploration des karts noyés se fait partout dans le monde aussi bien en Chine qu’au Mexique

Mais pour ceux qui ne dispose que d’un très petit capital-temps, la France recèle des siphons fabuleux.

UN SPORT OU UNE SCIENCE

Enfin, la Spéléo-plongée ne saurait se réduire à une simple activité sportive.

Certains de nous la présentent même comme une science pluridisciplinaire : c’est une réalité pour les uns et un alibi pour d’autres.

Il est vrai que nous avons grand plaisir à collaborer avec les sociétés des Eaux, les municipalités ou les scientifiques.

Et, de gré ou de fait, les spéléonautes sont des collecteurs d’informations, voire, les instruments des géologues, des hydrogéologues, des géographes, des archéologues, des paléontologues, des biologistes, des physiciens, etc.

Mais NOTRE PLUS GRANDE FIERTÉ

C’est bien de mettre au jour les réserves d’eaux douces insoupçonnées de notre sol, les répertorier les topographier et surtout contribuer à leur exploitation.

Voilà les principales raisons qui nous font préférer la plongée en siphon plutôt qu’en mer, là où l’eau est salée et où les poissons mangent et se reproduisent.

Marc DOUCHET

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